Avis·Films·Les femmes coréennes dans la production audiovisuelle

[K-Movie] House of hummingbird

House of hummingbird
House of hummingbird

Titre original: 벌새 / Beolsae
Pays: Corée du Sud
Genre: Drame
Durée: 138 minutes
Sortie: 6 Octobre 2018 (projection en festival) / 29 Août 2019
Réalisatrice: Kim Bo Ra
Scénariste: Kim Bo Ra
Productrices: Zoe Sua Cho, Kim Bora
Compositeur: Matija Strniša
Directeur de la photographie: Kang Gook Hyun
Sociétés de production: Epiphany Film, Mass Ornament Films
Casting principal: Park Ji Hoo (Eun Hee), Kim Sae Byuk (Young Ji), Jung In Ki (père de Eun Hee), Lee Seung Yeon (mère de Eun Hee), Park Soo Yeon (Soo Hee – soeur de Eun Hee), Son Sang Yeon (Dae Hoon – frère de Eun Hee)

Eun Hee est une adolescente de 14 ans. Elle a grandi dans une famille dysfonctionnelle mais certainement typique. Ses parents qui tiennent un petit magasin de gâteaux de riz se disputent constamment devant leurs enfants. Dernière de la famille, Eun Hee a une grande sœur rebelle avec qui elle partage sa chambre et un grand frère qui la frappe souvent. En plus de l’ambiance pesante de sa maisonnée où elle ne trouve pas sa place, Eun Hee doit affronter d’autres problèmes. Elle ne se plaît pas à l’école ; elle n’est pas très scolaire et préfère dessiner plutôt qu’étudier. Elle doit de plus faire face à l’angoisse d’une maladie. Ses difficultés sont aussi d’ordre affectif puisque ses relations amicales ou amoureuses sont décevantes.

Quand ma vie va-t-elle commencer à s’ensoleiller ? – Eun Hee

Eun Hee rêve ainsi d’une vie meilleure. Le film suit la vie de Eun Hee et ses relations avec les autres. Elle se sent étrangère à ce qui l’entoure. Son mal-être va cependant être compris par sa nouvelle professeure de chinois, Kim Young Ji. Avec ses manières franches, cette dernière va l’aider à s’accepter telle qu’elle est.

Le plus difficile dans la vie est d’apprendre à s’accepter, puis à s’aimer. – Young Ji

L’histoire se déroule en 1994 à Séoul. Cette année a vu beaucoup d’événements : la coupe du monde, la mort du leader nord-coréen Kim Il Sung et l’effondrement du pont Seongsu. Ce désastre occupe une place centrale dans le film et permet à la famille de se parler. Eun Hee se sent en marge de celle-ci mais elle y a pourtant sa place. Des petits gestes et quelques paroles suffisent à faire ressentir l’amour des parents pour leurs enfants ainsi que celui de ses frère et sœur. Cela n’efface pas toute la violence qu’elle côtoie mais lui permet de comprendre qu’elle compte. Le contexte historique reste cependant discret avec les événements annoncés à la télévision ou dans les journaux plutôt que vraiment vécus, une chanson écoutée à un moment, quelques messages envoyés sur un pager…

Les histoires de passage à l’âge adulte sont légion mais ce film se distingue par son ton doux et observateur. La caméra suit le point de vue de Eun Hee sans pour autant entrer dans son esprit. Les autres personnages ne servent qu’à donner du relief à Eun Hee. Il y a des non-dits et des problèmes non résolus, puisque la vie de Eun Hee va continuer. Tout ne s’améliore pas subitement. Elle aura simplement appris à s’aimer et à s’accepter, et pourra ainsi se faire sa place dans ce monde. Kim Bo Ra nous donne à voir un film très délicat, écrit et réalisé avec finesse, sur le touchant récit initiatique de la solitaire Eun Hee. La performance de l’actrice Park Ji Hoo est toute en subtilité.

D’une durée de plus deux heures, House of hummingbird se permet de longs plans contemplatifs. Il n’y a pas cependant pas d’instants de trop puisque toutes les scènes sont importantes pour montrer l’évolution d’Eun Hee. Ce film est son voyage. A la fin de celui-ci, elle est prête à affronter ce que le monde lui offrira.

Ressenti : ★★★★☆

Trailer :

Avis·Films·Les femmes coréennes dans la production audiovisuelle

[K-Movie] Malmoe: the secret mission

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Malmoe: the secret mission

Titre original: 말모이 / Malmoi
Titre alternatif: MAL-MO-E: the secret mission
Pays: Corée du Sud
Genre: Drame historique
Durée: 135 minutes
Sortie: 9 Janvier 2019
Réalisatrice: Uhm Yoo Na
Scénariste: Uhm Yoo Na
Productrice: Park Eun Kyung
Compositeur: Jo Yeong Wook
Directeur de la photographie: Choi Young Hwan
Société de production: The Lamp
Société de distribution: Lotte Cultureworks
Casting principal: Yoo Hae Jin (Kim Pan Soo), Yoon Kye sang (Ryu Jung Hwan), Kim Sun Young (Goo Ja Young), Kim Hong Fa (Mr. Jo), Kim Tae Hoon (Park Hoon), Min Jin Woong (Min Woo Chul), Woo Hyun (Im Dong Ik)

Avant de commencer la critique de ce film inspiré de faits réels, voici un peu d’Histoire des XIXème et XXème siècles coréens pour situer le contexte. A la suite de quelques tentatives d’invasion, la Corée est restée très fermée aux étrangers après le Moyen-Age. Ce n’est qu’en 1894 que la Corée est forcée de s’ouvrir de nouveau en demandant de l’aide à la Chine pour gérer une crise économique. Ce n’est pas du goût du Japon qui s’oppose à la Chine lors de la première guerre sino-japonaise (1894-1895) notamment pour le contrôle de la Corée. Les victoires japonaises obligent la Corée à faire une alliance militaire avec le Japon. Après la guerre russo-japonaise (1904-1905), la Corée devient un protectorat japonais (cela peut se comparer aux colonies européennes). Le 22 août 1910 fut signé le traité d’annexion de la Corée par le gouvernement coréen et le gouvernement impérial japonais. Il permet ainsi au Japon de contrôler et d’exploiter la Corée. Le 1er mars 1919 a lieu un soulèvement des populations coréennes contre l’occupant japonais qui est sévèrement réprimé. La Corée vit sous contrôle japonais jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Après la victoire des Alliés en 1945, la Corée est divisée en deux zones séparées par le 38ème parallèle. Le Nord est sous influence de l’Union soviétique tandis que le Sud est sous influence américaine.

L’histoire du film se déroule dans les années 40 sur une période de plusieurs années. Les coréens sont sous domination japonaise depuis plus de trente ans. Ils parlent coréen entre eux lorsqu’il n’y pas de militaires japonais aux alentours mais leur premier réflexe est de parler japonais notamment quand ils s’excusent auprès d’inconnus. De plus, les élèves apprennent le japonais à l’école et aucun mot coréen ne doit être entendu. Les professeurs de coréen ont été forcés de démissionner. Plus les mois passent, plus les règles se durcissent. Les films diffusés au théâtre ne sont plus en coréen, ils prônent la gloire de l’Empire japonais ; les étudiants coréens sont forcés de changer leur nom en japonais, et il existe bien d’autres exemples. Le Japon veut tout simplement anéantir l’identité coréenne. Il est si facile pour les autorités japonaises de réduire au silence les plus faibles et les plus contestataires en les emprisonnant. La vie en prison est très difficile, les privations sont légion et la torture semble être une pratique courante. Il est ainsi aisé de menacer des familles, en prévoyant des arrestations ou des envois des jeunes à la guerre puisque la Seconde Guerre Mondiale a cours.

Les mots reflètent l’esprit d’une nation. Les livres sont nos bouées de sauvetage. – Ryu Jung Hwan

Des personnes résistent à cette domination japonaise au péril de leur vie et de celle de leurs proches. La société de langue coréenne est dirigée par Ryu Jung Hwan. Académicien pragmatique, il est en froid avec son père pro-japonais qui est le directeur du collège de Séoul. Ryu Jung Hwan supervise la rédaction d’un dictionnaire avec Mr. Jo, Im Dong Ik, Park Hoon, Gu Ja Young et Min Woo Chul. Ceux-ci exercent tous une profession littéraire : poète, journaliste, professeur, etc. Ils effectuent un travail de long haleine. Cela fait dix ans qu’ils regroupent des mots avec leurs définitions provenant de toute la Corée. En effet, chaque province de Corée a un dialecte particulier et les mots ne sont pas les mêmes d’un endroit à l’autre. Leur tâche est cependant loin d’être terminée.

La société de langue coréenne va être aidée dans sa mission par Kim Pan Soo. Il subvient difficilement aux besoins de sa famille. Son fils aîné Deok Jin étudie à l’école tandis que sa fille Soon Hee est encore jeune. Voleur local et illettré, on pourrait penser qu’il est loin de ressembler aux membres de la société de langue coréenne. Pourtant, ils ont bien des choses en commun. De plus, il leur apporte aussi beaucoup. Ce n’est pas parce qu’il ne sait pas lire et écrire (mais il va y travailler !) qu’il ne peut pas apprendre des choses aux autres. Il connaît en effet des mots d’argot que les lettrés n’utilisent pas. Il a aussi beaucoup de contacts qui lui seront très utiles.

Le pas de dix personnes est plus important que les dix pas d’une seule personne.

Le groupe mené par Ryu Jung Hwan doit faire attention à ce qu’il fait. La langue coréenne est bannie des écoles et bientôt des journaux et des livres. Rédiger un dictionnaire est interdit mais ils doivent mener leur mission à bien pour pouvoir préserver leur langue. En effet, chaque langage est particulier à sa région et à sa nation. Dans le film, il montre l’usage du mot « nous ». En coréen, on dit « notre famille », « notre maison », « notre pays », etc. pour parler de « ma famille, « ma maison », « mon pays ». Cela inculte un fort sens de communauté. La société de langue coréenne ne peut pas choisir seule les mots à entrer dans le dictionnaire. Elle veut réunir un forum pour que des professeurs de toutes les provinces coréennes puissent voter. Les érudits et les analphabètes luttent ensemble pour que l’héritage de leur langue puisse perdurer.

Le film est beaucoup moins larmoyant que ce à quoi je m’attendais. Malmoe: the secret mission est un drame historique ce qui engendre forcément des pertes. Quelques passages sont évidemment tristes mais le film propose aussi des moments drôles. De plus, les personnages vivent des moments difficiles mais ils arrivent toujours à garder le sourire et à apporter une certaine chaleur en les regardant. Le film est avant tout un témoignage nationaliste de cette période où la Corée souffrait sous l’oppression japonaise. Le spectateur ne peut que compatir en suivant ce groupe de patriotes. Mené par la voix d’un homme ordinaire – Kim Pan Su, il s’intéresse à la sauvegarde de la langue coréenne.

Ressenti : ★★★★☆

Trailer :

 

Dramas·k-drama [Corée du Sud]

[Avis global] Diary of a prosecutor

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Diary of a Prosecutor

Titre original: 검사내전 / Geomsanaejeon
Titres alternatifs: War of Prosecutors, Inside Stories of Prosecutors, Civil War Inspection
Réalisateur: Lee Tae Gon
Scénaristes: Park Yun Sun, Lee Hyun, Seo Ja Yun
D’après un roman de Kim Woong
Genres: Légal, Tranche de vie
Épisodes: 16 – 60 minutes
Chaîne: JTBC
Période de diffusion: 16 Décembre 2019 – 11 Février 2020
Diffusion: Lundi & Mardi à 21H30
Site officiel
Casting principal: Lee Sun Kyun (Lee Sun Woong), Jung Ryeo Won (Cha Myung Joo), Lee Sung Jae (Jo Min Ho), Kim Kwang Gyu (Hong Jong Hak), Lee Sang Hee (Oh Yoon Jin), Jun Sung Woo (Kim Jung Woo), Baek Hyun Joo (Jang Man Ok), Ahn Chang Hwan (Lee Jung Hwan), Ahn Eun Jin (Sung Mi Ran), Jung Jae Sung (Kim In Joo), Kim Yong Hee (Nam Byung Joon) et Cha Soon Bae (Choi Tae Joong)

Synopsis : Le drama suit la vie de procureurs surchargés de travail dans une petite province.

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Diary of a prosecutor

Les dramas légaux ne sont pas rares à dramaland cependant Diary of a prosecutor est original par son traitement. En effet, vous ne trouverez pas dans celui-ci de procureurs affrontant de cruels antagonistes ou se battant pour révéler la vérité sur une affaire qui les hante depuis trop longtemps. Non, vous partagerez plutôt la vie quotidienne de procureurs surchargés de travail. Diary of a prosecutor est avant-tout un récit tranche-de-vie.

Le drama ne présente pas de fil rouge continu mais suit vraiment le quotidien de procureurs. Les affaires sont épisodiques néanmoins certaines personnes sont retrouvées par la suite. Les procureurs ont beaucoup d’affaires en cours comme le montre les piles de dossiers qui encombrent leurs bureaux. Par ailleurs, le drama se passe majoritairement dans les locaux du ministère public, que ce soit dans les bureaux respectifs de chaque procureur, dans la salle de réunion ou dans une salle d’interrogatoire. Lorsque les procureurs ne sont pas sur leur lieu de travail, nous pouvons les voir partager le déjeuner ou boire un coup après leur journée ce que l’on peut considérer comme une extension de leur travail. De toute façon, ils ne parlent quasiment que de leurs affaires lors de ces repas.

Les cas traités sont très variés et couvrent diverses juridictions criminelles. Certains sont plus intenses que d’autres et ont des répercussions différentes cependant chaque cas est jugé important. De nombreux thèmes sont ainsi abordés : la violence domestique, le harcèlement sexuel, l’escroquerie, la violence scolaire, les jeux d’argent, les disputes de voisinage, le meurtre, etc. Dans ces affaires, les paroles de toutes les personnes impliquées sont entendues : la victime, l’agresseur, les témoins et le procureur. Chacune a des motivations personnelles et la vérité peut parfois être difficile à trouver. De plus, chaque procureur est un être humain et est influencé par son vécu pour rendre son verdict. Il peut par exemple se trouver des points communs avec la victime. Cela peut aussi simplement être son caractère qui le fait pencher d’un côté de la balance. Chaque assaillant peut donc être puni plus ou moins sévèrement. Cependant, chaque peine est simplement proposée par un procureur et supervisée par son supérieur. En outre, ce sont les juges du tribunal qui prendront la décision finale après avoir écouté la défense et l’accusation.

Le drama présente plusieurs aspects de la société coréenne à travers les différents cas qu’il aborde tels que la vision des mères travailleuses ou de l’équité au travail. Il prend aussi parti envers les victimes sans toutefois toujours repousser les coupables. Ceux-ci sont évidemment condamnés mais certaines possèdent des circonstances atténuantes qui leur permettent d’être pris en compassion. Par exemple, une femme a tué son mari alors qu’elle a été maltraitée par celui-ci durant tout leur mariage. Le procureur en charge du dossier fait tout son possible pour que la peine soit la plus légère possible. Un autre cas m’ayant marquée est celui d’un harcèlement scolaire impliquant le fil d’un procureur. Celui-ci est l’agresseur et son comportement n’est pas pardonné comme si aucun mal n’avait été fait. De plus, le procureur n’abuse pas de sa position pour que son enfant retienne la leçon. Diary of a prosecutor prend donc position et s’avère aussi un commentaire social.

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De gauche à droite : Kim Jung Woo, Oh Yoon Jin, Lee Sung Woong, Cha Myung Joo, Hong Jong Hak, Jo Min Ho

L’autre titre du drama est War of prosecutors. Cela peut notamment se traduire par la guerre que se mènent Lee Sun Woong et Cha Myung Joo. Le premier est heureux de travailler à Jinyoung d’où il est originaire. La seconde est accomplie, assurée et très ambitieuse ; elle a été transférée de Séoul après s’être attaquée à quelqu’un de trop puissant. S’ils se détestent d’emblée, ils apprennent peu à peu à travailler ensemble quand ils ne se piquent pas les dossiers. Ils ne sont d’ailleurs pas bien différents l’un de l’autre… Lee Sung Woong fait confiance aux gens et leur accorde du crédit tout en prenant son temps pour enquêter. Cha Myung Joo ne délaisse aucun cas tout en travaillant rapidement et avec efficacité. Ils sont très droits et vont jusqu’au bout de leurs idées dans leur travail. Cha Myung Joo est peut-être un peu plus astucieuse que Lee Sung Woong, arrivant à son objectif par des moyens détournés, alors que lui fonce tête baissée.

D’autres procureurs font partie de cette équipe. Oh Yoon Jin est mère de deux jumeaux en bas âge qu’elle élève avec sa belle-mère. Son mari est lui aussi procureur, travaillant dans une autre région. Hong Jong Hak est une personne très stressée, avec un bon tempérament mais sans beaucoup de charisme. Kim Jung Woo est le débutant, il est passionné de jeux vidéos et de son réseaux social Instagram. Il rêve aussi d’avoir une petite amie. Leur superviseur direct est Jo Min Ho, un divorcé qui essaye de paraître plus jeune qu’il n’est. Ce dernier rend des comptes à Kim In Joo qui dirige les deux équipes de l’accusation. Leur chef est une personne intègre et respectable qui toutefois fera des choix que certains procureurs ne comprendront pas.

Les procureurs sont aidés par des enquêteurs et des assistants. Jang Man Ok est l’enquêtrice de Lee Sung Woong. Très respectée, elle connaît beaucoup de choses et est un atout indéniable pour quiconque. Lee Jung Hwan, très consciencieux, est sous les ordres de Cha Myung Joo. Sung Mi Ran, très rigoureuse, est d’abord l’assistante de Lee Sung Woong avant d’être mobilisée par Cha Myung Joo à son arrivée (tout comme Kim Jung Woo dont le tuteur était Lee Sun Woong). Ils sont tous très investis dans leur travail.

Les nombreux personnages ont tous le droit à un développement. Les procureurs sont pour la plupart présentés lors d’une affaire les impliquant émotionnellement. Même si les cas sont le sujet principal du drama, leur vie personnelle est aussi explorée, que ce soit les relations familiales ou amoureuses. Je me suis facilement attachée à toute cette petite équipe. Chaque personnage est complexe et possède ses propres caractéristiques, même les plus secondaires. Si ceux de Lee Sung Woong et Cha Myung Joo sont évidemment les plus développés, les autres ont aussi le droit à leur intrigue. D’ailleurs, les personnages principaux étant les procureurs sont parfois moins développés que les secondaires. En effet, les premiers sont surtout présents par leur cas alors que les seconds existent aussi par leurs histoires personnelles.

Lorsque Cha Myung Joo débarque à Jinyoung, elle ne pense qu’à repartir. Elle ne veut pas s’investir émotionnellement. Elle se sent supérieure aux procureurs présents ; elle prend en charge leurs cas non résolus tout en effectuant sa propre charge de travail – avec succès. J’ai beaucoup aimé la voir s’intégrer. Le processus est très long mais si fructifiant. Elle s’est peu à peu ouverte aux autres. Cela se voit notamment lors des repas en équipe – quasiment tous les déjeuners. Ils parlent de leurs cas en cours et partagent leurs opinions. Dans un premier temps, elle reste bouche fermée en écoutant. Peu à peu, elle semble vouloir parler à plusieurs reprises mais ne prononce aucun mot. Ce n’est que dans les derniers épisodes qu’elle ouvre enfin la bouche pour dire ce qu’elle pense. Elle sympathise avec ses collègues et se montre tout aussi curieuse qu’eux bien que plus refrénée.

Le drama se montre très plaisant à suivre. Il m’a directement impliquée avec des personnages intéressants et des affaires très variées. De plus, j’ai appris de nouveaux éléments sur le fonctionnement de la justice coréenne et des procureurs. Ils changent très souvent d’endroit d’exercice au gré des différentes vagues de mutation. J’ai aussi aimé me retrouver loin de Séoul même si les lieux ne s’éloignent jamais vraiment des bureaux des procureurs. Le drama est plutôt sérieux mais il propose aussi de l’humour à travers diverses situations. Il distille plein de détails qui servent à plusieurs reprises – cette règle de charpentier – et il fait confiance à son spectateur pour en saisir toutes les subtilités (pas de flashback ou de plans très centrés par exemple). J’ai commencé ce drama pour cette tranche-de-vie promise et son casting prometteur et j’en ressors absolument ravie. J’adore Lee Sun Kyun et Jung Ryeo Won depuis longtemps et ils livrent encore une fois une prestation exceptionnelle. Lee Sung Jae, Lee Sang Hee et Kim Kwang Gyu ne me sont pas inconnus. Je découvrir avec plaisir Jeon Sung Woo, Ahn Eun Jin, Ahn Chang Hwan et Baek Hyun Joo.

Teaser :

Ressenti : ★★★★★

Ce drama tranche-de-vie m’aura fait vivre de passionnantes histoires avec une sympathique équipe de procureurs.

Dramas·k-drama [Corée du Sud]

[Collaboration] [Avis global] Hotel del Luna

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Hotel del Luna

Titre original: 호텔 델루나 / Hotel Delluna
Réalisateur: Oh Choong Hwan
Scénaristes: Hong Jung Eun, Hong Mi Ran
Genres: Fantastique, Romance, Comédie, Drame
Épisodes: 16 – 80 minutes
Chaîne: tvN
Période de diffusion: 13 Juillet 2019 – 1er Septembre 2019
Diffusion: Samedi & Dimanche à 21H
Site officiel
Casting principal: IU (Jang Man Wol), Yeo Jin Goo (Goo Chang Sung), Shin Jung Geun (Kim Shi Ik), Bae Hae Sun (Choi Seo Hee), P.O (Ji Hyun Joong), Kang Mi Na (Kim Yoo Na), Lee Do Hyun (Ko Chung Myung), Lee Tae Sun (Yun Woo/Park Young Soo), Park Yoo Na (Song Hwa/Lee Mi Ra), Jo Hyun Chul (Sanchez), Seo Yi Sook (Ma Go Shin), Kang Hong Suk (Sa Shin)

Synopsis : L’Hotel del Luna est un lieu mystérieux situé dans la ville de Séoul. La propriétaire des lieux, Jang Man Wol, s’en trouve prisonnière depuis plus de mille ans, à la suite d’une grave erreur commise dans le passé. Gu Chan Seong est un jeune prodige de l’hôtellerie qui va se retrouver manager de cet hôtel. Vingt ans plus tôt, son père a conclu un pacte avec Man Wol selon lequel Chan Seong serait à sa disposition. Cependant un élément essentiel ne semble pas avoir été pris en compte : l’hôtel est uniquement fréquenté par des fantômes.

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Introduction

Luthien : J’ai fait une grosse pause dans les dramas avant de reprendre cet été, en même temps que le début de Hotel del Luna. Je ne l’ai pas commencé tout de suite mais ayant été submergée d’images de la magnifique IU sur Twitter, je n’ai pu que craquer rapidement. Cela fait longtemps que je n’ai pas rédigé d’avis sur un drama et je suis ravie de faire cette collaboration avec JustB. ♥

JustB : Après une longue pause dans ma rédaction d’articles due à mes études, c’est avec plaisir de reprendre enfin l’écriture et quoi de mieux que de débuter par une critique d’Hotel del Luna en compagnie de Luthien ♥. Même si j’avais un peu d’appréhension avec les publicités et teasers abondants annonçant le blockbuster de l’année, j’attendais tout de même avec impatience le drama. Résultat, dans l’ensemble, je n’ai pas été déçue.

Scénario

Luthien : Cela faisait depuis 2013 que je n’avais pas apprécié un drama des soeurs Hong. The Master’s Sun était aussi un drama fantastique où l’héroïne voit des fantômes. Cependant, la romance du drama m’avait passionnée alors qu’ici c’est plutôt le destin du protagoniste principal.

J’ai beaucoup aimé les premiers épisodes de Hotel del Luna qui sont très intenses. L’univers présenté est intrigant et bien construit et j’étais très curieuse d’en savoir plus sur le passé de Jang Man Weol qui était montré par petits bouts. La jeune femme dirige un hôtel où les fantômes résident quelques temps parce qu’ils ont des affaires à régler avant de pouvoir passer dans l’au-delà. Le personnel hôtelier est aussi composé de fantômes excepté le manager qui est un humain permettant ainsi de régler plus facilement des détails avec les vivants.

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JustB : Dans l’ensemble, le scénario est novateur avec les différentes histoires de fantômes. Chaque épisode est plus ou moins centré sur la vie d’un fantôme résident dans l’hôtel, symbole de transition entre la vie et la mort, où notre maîtresse Man Weol et notre charmant héros Chan Sung essayent de résoudre les mystères afin de permettre à leurs hôtes de rejoindre l’au-delà. Si certaines enquêtes sont très prenantes et longues, comme celle du tueur en série et ses victimes dispatchées dans les bois, ce n’est pas le cas de toutes les affaires qui souvent déséquilibrent le rythme du drama. En effet, le temps accordé aux histoires n’est jamais le même et on ne comprend pas que certaines enquêtes, aux personnages passionnants, ne durent que cinq minutes alors que d’autres se poursuivent sur plusieurs épisodes. Il y a donc des épisodes très prenants et d’autres beaucoup moins… De loin le plus flippant de tous les épisodes, j’ai particulièrement apprécié le fantôme caché dans le placard qui n’est pas sans nous rappeler le célèbre film d’horreur The Grudge. Un passage à la fois effrayant mais aussi surprenant par la prise de risque des scénaristes qui, à l’instar du reste du drama, mélangent avec subtilité horreur et romance. En effet, on peut dire que les prémices de la romance sont annoncées à partir de ce moment clé et je suis ravie du duo prometteur que forment Man Weol et Chan Sung.

Luthien : Les différentes histoires de fantômes n’ont en effet pas toutes le même intérêt ni la même portée. Elles ont surtout un effet scénaristique. Les premières servent à éclairer le personnage de Jang Man Weol tandis que les suivantes mettent un peu de frisson. Les dernières permettent de délivrer l’histoire des membres principaux de l’hôtel. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier la plupart de ces histoires. Je regrette toutefois le ressort scénaristique de la petite amie de Sanchez qui sonne un peu vide. Par ailleurs, quasiment tout a été réglé à l’épisode 14 alors les derniers épisodes sont un peu longs (surtout avec une durée de 1H30…).

JustB : Oui, je trouve également dommage que l’histoire de la petite amie de Sanchez soit aussi bâclée alors que le personnage est important, rien ne justifie ce choix… De même, j’ai trouvé que le rythme du drama n’était pas des plus réussi. Il y a beaucoup trop de longueurs dans les derniers épisodes pour finalement tout précipiter dans l’épisode 16 avec le départ de chaque personnage.

Personnages et relations

JustB : Étrangement, je suis à la fois satisfaite et déçue de la romance entre Man Weol et Chan Sung. Satisfaite par le duo attachant et l’alchimie affolante entre les deux acteurs, leurs caractères à tous deux sont hyper complémentaires. J’ai adoré voir le doux et calme Chan Sung gérer le fort caractère de Man Weol. Une femme qui effectivement ne se laisse pas marcher sur les pieds, bien au contraire…elle gère d’une main de fer son hôtel et devient presque effrayante par son caractère solitaire et dédaigneux. Un comble lorsqu’on sait qu’elle doit aider les fantômes à trouver leur chemin. Chan Sung est bien évidemment tout le contraire. Je me suis beaucoup amusée à observer ses diverses réactions, seul humain de l’hôtel, face aux différents fantômes. Très peureux au début, au fur et à mesure, il prend véritablement de la prestance et de l’assurance, pour finalement devenir un excellent maître d’hôtel. Encore une fois sa politesse et sa gentillesse contrastent avec les rudes méthodes de la maîtresse de maison et ce déséquilibre donne un petit côté humoristique très agréable. Mine de rien, il va arriver tout doucement à dompter la “panthère”. La romance va se bâtir ainsi sur une relation complice et complémentaire, une romance qu’on aurait voulu être un peu plus démonstrative… Effectivement, la romance n’est pas flagrante dans le drama, on sait que le duo est très proche et fusionnel, mais leur relation amoureuse n’est pas vraiment développée. Donc oui, c’est plutôt décevant dans le sens on aurait pu avoir une romance beaucoup plus aboutie.

Luthien : Je ne partage pas vraiment le même avis puisque si Jang Man Weol et Goo Chan Sung forment un joli couple, j’ai trouvé leur alchimie assez fade. La romance est mignonne mais loin d’être passionnante. Les deux personnages ont pourtant un caractère affirmé – surtout Man Weol – mais leur relation semble être consolidée depuis longtemps. Cela n’empêche pas de croire à leur couple puisqu’ils montrent un amour solide et fusionnel. A contrario, j’ai trouvé qu’à travers les souvenirs de Jang Man Weol, l’amour qu’elle portait à un homme de son passé était bien plus fort émotionnellement.

Le drama propose différentes amitiés que j’ai beaucoup appréciées. Les différents membres composant l’équipe de l’hôtel éprouvent du respect et de l’amitié envers Man Weol et si celle-ci n’affiche jamais ouvertement ce qu’elle ressent, elle éprouve la même chose à leur égard. L’amitié la plus belle est toutefois celle de Man Weol et d’un homme de son passé. La scène où ils se revoient dans le présent m’a bouleversée. Je n’oublierai pas non plus celle entre Chan Sung et Sanchez qui se montrent d’un soutien infaillible l’un envers l’autre.

JustB : Le point fort du drama réside effectivement dans ses personnages et amitiés attachantes. Le personnel de l’hôtel fait partie de ces personnages qu’on n’oublie pas, à la fois drôles, sincères et dévoués à l’hôtel et à sa gérante… Un personnel qui s’apprécie autant qu’il se chamaille, reflétant bien évidemment des amitiés sincères. Une mention particulière pour le réceptionniste qui m’a séduit par son histoire touchante et ses différents regrets. Sa romance impossible avec l’étudiante était vraiment toute mignonne.

Bien sûr comme Luthien, j’ai été bouleversée par l’amitié entre Man Weol et l’homme de son passé. Le moment où ils se rencontrent de nouveau est juste terriblement prenant et poétique. C’est très certainement l’une des plus belles scènes du drama… L’épisode 16 prend alors toute son importance lorsqu’on sait qu’on va devoir quitter nos personnages.

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Réalisation et bande-son

Luthien : Hotel del Luna est un drama magnifique. Il propose de magnifiques plans, notamment de nuit. Les effets spéciaux sont aussi parfaitement réussis et j’adore les scènes autour de l’arbre magique. Cependant, c’est IU qui brille. Elle est splendide et ses tenues la subliment. La bande-son du drama est en adéquation avec son histoire. Elle possède plein de titres qui me marquent encore.

JustB : La réalisation est une grande réussite ! Il y a une certaine féerie qui se dégage sur l’ensemble du drama grâce aux plans de nuit sur l’hôtel et la ville illuminées, mais aussi grâce aux résidents de l’hôtel. La majorité des couleurs utilisées sont donc le bleu nuit et le noir renforçant non seulement l’atmosphère magique mais aussi l’atmosphère inquiétante liée aux fantômes. On est d’autant plus fasciné par le charisme de Man Weol et sa garde robe vintage qui sont véritablement sublimées par la prestance de l’hôtel et les jeux de lumière. La réalisation est soulignée par une bande-son très agréable et dynamique.

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Conclusion

Luthien : Hotel del Luna m’a intriguée par son histoire. Je voulais connaître l’histoire et le destin de Man Weol. La performance de IU m’a subjuguée. L’intrigue intéressante est associée à une romance que j’ai trouvé fade mais dont le duo fonctionne tout de même. Aujourd’hui me restent en tête de magnifiques images – la réalisation est splendide – et de multiples titres de la bande-son.

JustB : Hotel del luna n’est pas un chef d’oeuvre notamment en raison de son rythme inadéquat, mais il m’a marqué par son histoire originale, ses personnages attachants et la qualité de sa réalisation. Tout comme Luthien, je reste sur ma faim concernant la romance malgré un duo qui fonctionne très bien. Bien sûr, IU est l’élément marquant du drama par son jeu complètement fascinant et sa prestance digne de la grande Cléopâtre. Même si le drama ne nous pas a entièrement conquise, on en garde un très bon souvenir et rien que pour ça, nous vous le recommandons.

Notes

Luthien : ★★★★☆

JustB : 8/10

 

Dramas·k-drama [Corée du Sud]

[Test du pilote] Her Private Life

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Her Private Life

J’ai un gros faible pour les comédies romantiques coréennes. C’est par là que j’ai commencé lorsque j’ai débuté à dramaland et j’y reviens toujours. C’est un visionnage facile car je connais les codes et il n’y a pas souvent d’originalité. Mais tant qu’il y a un OTP qui fait battre mon cœur, cela me suffit même si je préfère un scénario intéressant et des personnages bien écrits. Après la fin de Touch Your Heart, il me fallait donc absolument une nouvelle romcom ! Je n’ai pas hésité longtemps avant de choisir Her Private Life avec le duo Kim Jae Wook/Park Ming Young. J’attends le premier rôle romantique de Kim Jae Wook depuis des années. Je l’avais remarqué dans Coffee Prince et apprécié dans bien d’autres dramas. C’est surtout depuis Who are you? que je veux le voir dans une comédie romantique en protagoniste. C’est vrai qu’il n’avait pas trop de concurrence mais il brillait dans ce drama alors qu’il ne pouvait même pas parler. Quant à Park Min Young, je l’aime depuis Sungkyunkwan Scandal et le rôle de Kim Mi So lui allait à ravir dans la romcom What’s Wrong With Secretary Kim. Le drama est adapté d’un webtoon de Kim Seong Yeon, scénarisé par Kim Hye Yeong ; je n’ai pas trouvé d’autres productions. Hong Jong Chan (Live Up To Your Name) est à la réalisation.

Sung Deok Mi (Park Min Young) est une conservatrice de musée sophistiquée et très impliquée dans son travail auquel elle consacre beaucoup de son temps. Elle aime tenir des expositions pour que les œuvres puissent être partagées. Elle souhaiterait exposer des artistes en devenir cependant la directrice du musée, Eom So Hye (Kim Seon Yeong), ne pense qu’au profit et ne veut mettre en avant que des artistes déjà connus. Riche, elle pense que le monde est à ses pieds et elle manipule ses employés et les médias pour obtenir ce qu’elle veut. Le travail de Sung Deok Mi n’est pas apprécié à sa juste valeur excepté par ses subordonnés : Yoo Kyung Ah (Seo Ye Hwa) et Kim Yoo Sub (Jung Woo Chang). Ils connaissent son dévouement et pensent qu’elle n’a pas de vie en dehors de son travail. Ce qui n’est absolument pas vrai puisque sa vie cachée est dédiée à Cha Shi Ahn (ONE), un idol membre du groupe White Ocean. Elle le suit depuis ses débuts alors qu’elle n’était qu’une lycéenne. Elle tient un fansite avec sa meilleure amie Lee Sun Joo (Park Jin Joo). Celle-ci est moins active désormais puisqu’elle est mariée et a un enfant. Cela n’empêche pas de fangirliser avec son amie. Pour se réconforter, elles font un pèlerinage, c’est-à-dire aller où leur idol est resté pour avoir des traces de lui. Sung Deok Mi a des années d’expérience en tant que fangirl, elle sait où se positionner et a le matériel adéquat pour prendre les meilleurs photos (ces objectifs !!) tout en pouvant les retoucher facilement. Avec quelques commentaires astucieusement choisis, son site est le plus visité même si elle a de la concurrence avec Cindy (Kim Bo Ra), fan tout aussi passionnée qui suit même Cha Shi Ahn lors de ses déplacements en avion. Les termes de fan sont expliqués à plusieurs reprises. Si je ne partage pas cette passion, je trouve cela intéressant de le montrer.

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Ryan Gold (Kim Jae Wook) est un connaisseur d’art respecté dont l’opinion est toujours très attendue. Il n’est cependant pas très aimable et a l’air de se moquer complètement de ce que pensent les autres. Il semble aussi être assez solitaire. Artiste lui-même, il n’a cependant pas réussi à peindre depuis trois ans, après qu’il ait vu une peinture réalisée par Lee Sol. Cette œuvre est possédée par Cha Shi Ahn qui aime beaucoup l’artiste en question et qui rêverait d’avoir d’autres œuvres. Comme c’est bientôt son anniversaire, Sung Deok Mi veut lui en offrir une (avec l’argent du fanclub) mais c’est sans compter Ryan Gold qui se bat contre elle lors d’une enchère.

La première rencontre entre Sung Deok Mi et Ryan Gold n’est pas des plus plaisantes. Elle l’admire, lui trouvant un petit air de Cha Shi Ahn, et le détaille peu subtilement. Celui-ci s’en aperçoit donc et lui demande si elle le veut (tout en vantant ses caractéristiques physiques). Peu après, elle essaye de négocier pour avoir l’œuvre mais il coupe vite court à la discussion. Il se montre assez hautain et a des opinions très tranchées. Ils se revoient par la suite quand Ryan Gold bouscule Sung Deok Mi à l’aéroport et qu’il amortit sa chute. Il ne la reconnaît pas puisqu’elle porte un masque. Ils se retrouvent à la fin de l’épisode, ne se reconnaissant pas de suite puisque aveuglés par les lumières, et Sung Deok Mi tombe de l’échelle où elle était perchée. Cette ressemblance avec la scène précédente suffira-t-elle à Ryan Gold pour percer d’emblée son identité secrète ? En attendant, ils vont se côtoyer puisque Ryan Gold est le nouveau directeur de la galerie où elle travaille. La place avait été promise à Sung Deok Mi mais elle n’a pas pu l’obtenir puisque l’ancienne directrice s’est jouée d’elle.

Ce long premier épisode (1h15 quand même) présente parfaitement les protagonistes et leurs enjeux ainsi que plus ou moins succinctement ceux qui gravitent autour d’eux tout en introduisant brièvement quelques intrigues. La principale est celle pour laquelle je regarde le drama : voir Ryan Gold succomber au charme de Sung Deok Mi et devoir affronter son fangirlisme envers Cha Shi Ahn pour gagner son cœur. Ce qui promet d’être fort amusant ! Par ailleurs, un quiproquo a été introduit avec Ryan Gold croyant que Lee Sun Joo est homosexuelle et avait rendez-vous avec son amante. Il ne connait pas l’identité de cette dernière mais je pense que cela sera révélé sans trop tarder. J’espère que cela sera bien traité et créera un peu de tension pour Ryan Gold. En outre, un autre personnage masculin est présent dans la vie de Sung Deok Mi. Nam Eun Ki (Ahn Bo Hyun) vit avec les parents de Sung Deok Mi et ils semblent au premier abord avoir une relation fraternelle. A noter qu’ils s’appellent par leur prénom donc est-ce qu’ils ont le même âge ? En tout cas, Nam Eun Ki a peut-être des sentiments plus profonds pour Sung Deok Mi que ce qui est envisagé par elle… Pour le moment, le personnage ne semble pas bien important mais comme il a le droit à son propre poster promotionnel, je suppose que c’est le second lead.

Quelques attentes sont aussi créées, principalement autour de Sung Deok Mi. Elle a des ambitions professionnelles et elle a aspire a un poste plus important, j’espère qu’une opportunité lui sera donnée à la fin de la série. Son fangirlisme fait partie intégrante de sa vie, va-t-il résister à sa romance ou diminuera-t-il ? Par ailleurs, elle le cache à tous ses collègues – et ses parents, cela sera certainement révélé. De plus, Cindy a-t-elle un rôle plus conséquent que d’être seulement son adversaire ? L’intrigue autour de Ryan Gold semble être de retrouver l’inspiration pour peindre. Il y a aussi la mystérieuse identité de Lee Sol, pour le moment je n’ai aucune hypothèse, à voir dans les épisodes suivants si cela prend plus d’importance. Par ailleurs, je suppose que Cha Shi Ahn va aussi avoir un rôle plus important. Vu ce qui a été montré, cela semble pratique que cela soit en rapport avec les œuvres de Lee Sol. Comme vous le pouvez voir, ce premier épisode montre plein de choses d’un seul coup sans pour autant en faire trop. J’espère toutefois que les prochains épisodes seront un peu moins longs car j’avoue avoir regardé l’heure une ou deux fois sans pour autant m’être ennuyée. J’attends donc de ce drama un OTP adorable ou plutôt de voir Ryan Gold épris de Sung Deok Mi et qu’il la courtise un certain moment avant de les voir ensemble. Les intrigues et personnages secondaires sont encore à développer pour que je me fasse un avis plus ferme dessus.

Crash Test : Passé !