Titre original: 플레이가이드 / peulleigaideu Genre: Romance, Comédie, Sitcom Episodes: 5 – 10 minutes Chaîne: tvN Diffusion: 26 Janvier 2013 – 23 Février 2013 Casting principal: Son Dam Bi (CEO of Love Agent), Park Min Woo (General Manager of Love Agent) Casting secondaire:
Episode 1 : Park Jae Min (client), Oh Seung Ah (cible)
Episode 2 : Oh Cho Hee (client), Park Jong Hwan (cible)
Episode 3: Yoon Tae Woong (client), Ji Yool (cible)
Episode 4 : Lee Soo Jung (client), Jung Il Hoon (cible)
Episode 5 : Lee Ye Bin (client), Oh Da Gil (cible)
Synopsis : Son Dam Bi et Park Min Woo dirigent Love Agent et créent des couples.
Félicitations pour votre contrat !
Ce mini-drama est sponsorisé par Hyundai Motor Company alors c’est surtout un long spot publicitaire.
Som Dam Bi et Park Min Woo créent un couple par épisode. Plusieurs types de couples sont abordés : personne timide, personne maladroite, noona-dongsaeng romance… Les deux protagonistes identifient tout d’abord la personnalité et l’expérience en relation amoureuse de chaque personne. Ils créent ensuite un scénario pour que le couple se forme. Ils assurent un succès de 100% ! Mais en appliquant tous ces scénarios, Som Dam Bi et Park Min Woo découvriront peut-être certains sentiments cachés…
C’est un drama court et drôle mais qu’il n’est pas essentiel de voir. Som Dam Bi et Park Min Woo sont deux acteurs sexys et sympathiques.
Titre original: 집으로가는길 / Jibeuro Ganeun Gil Titres alternatifs:The way home, The road home Pays: Corée du Sud Genre: Drame Durée: 131 minutes Sortie: 11 Décembre 2013 Réalisatrice: Bang Eun Jin Scénariste: Yoon Jin Ho Producteurs: Im Sang Jin, Jang Won Seok, Kang Myeong Chan, Seo Young Hee Compositeur: Kim Jun Seong Directeur de la photographie: Lee Mo Gae Sociétés de production : Dasepo Club, CJ Entertainment, Neon Productions Société de distribution: CJ Entertainment Casting principal: Jeon Do Yeon (Song Jeong Yeon), Go Soo (Kim Jong Bae), Bae Sung Woo (Chef de section Chu)
Song Jeong Yeon et Kim Jong Bae viennent juste d’ouvrir une entreprise de carrosserie. Mariés depuis quelques années, ils ont une petite fille. Ils ne roulent pas sur l’or mais vivent décemment. Kim Jong Bae s’est porté garant pour un ami mais il ignorait que la somme était beaucoup plus conséquente que celle annoncée. Lorsque cet ami ne peut rembourser son prêt, les biens de Song Jeong Yeon et Kim Jong Bae sont saisis et ils sont alors plongés dans la misère. Ils déménagent dans un sous-sol insalubre dont ils ne peuvent même pas payer le loyer. Après quelques mois de cette pauvreté, la relation entre les deux époux n’est pas au beau fixe. Un autre ami de Jong Bae propose alors à la famille un plan pour gagner de l’argent. (Il a des amis exceptionnels le mari.) Jeong Yeon accepte alors de servir de mule pour passer des bijoux d’un pays à un autre. Cependant, le sac qu’elle transporte contient de la cocaïne…
Jeong Yeon est arrêtée par la justice française. Elle passe quelques mois dans une prison à Fresnes avant d’être transférée en Martinique. Il lui est difficile de communiquer avec les autres puisqu’elle ne parle pas ni le français ni l’anglais et que les autorités françaises ne font aucun effort non plus. Elle n’a donc souvent aucune idée de ce qu’il se passe autour d’elle ni de ce qu’elle doit faire. Elle est propulsée dans un pays étranger où les conditions de détention sont terribles. Elle ne reste que quelques semaines à Fresnes où elle est dans une cellule solitaire. En Martinique, elle partage sa cellule avec une autre prisonnière. De plus, les autres détenues sont loin d’être accueillantes sans parler des gardes. Elle vit des choses horribles mais qui deviennent sa norme : être persécutée par les autres détenus, notamment par son apparence asiatique, ne pas pouvoir manger à sa faim, être forcée d’avaler des somnifères, etc.
Jong Bae ignore pendant longtemps où elle se trouve. Elle arrive à le prévenir quand elle est arrêtée mais elle peine à le joindre à nouveau quand elle est transférée. Et surtout, elle ignore un long moment où elle se situe. Son mari fait tout son possible pour l’aider, en contactant quotidiennement la police et en menant lui aussi son enquête. Il doit retrouver la trace de son ami pour certifier que sa femme ne connaissait pas le contenu de la valise. Il fait aussi appel à l’ambassade coréenne pour avoir son appui. Cette dernière ne fait absolument rien pour l’aider. Le film est très frustrant à regarder quand le spectateur voit l’inaction et les erreurs commises par l’ambassade coréenne. Les diplomates se soucient plus de leur image et de leurs repas que du sort d’une citoyenne coréenne ayant commis un crime. Le bureaucrate Chu fera certainement monter votre tension…
Le film est porté par la performance de Jeon Do Yeon en femme au foyer séparée de sa famille qui est projetée dans un univers dur et inconnu. Elle arrive à transmettre sa peur, sa détresse ou son abandon avec seulement un regard. Go Soo est tout aussi formidable en mari désespéré et combattif.
Ce film est inspiré d’une histoire vraie. [*] Le 30 octobre 2004, Jang Mi Jeong a été arrêtée à l’aéroport d’Orly en France pour contrebande. Elle transportait une valise de 17 kilogrammes de cocaïne. Jang Mi Jeong a dit qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle contenait ; elle avait reçu un sac de l’ami de son mari, qu’elle connaissait depuis plus de 10 ans, et il lui avait dit qu’il était rempli de pierres précieuses non polies. Jang Mi Jeong avait accepté de transporter la valise de la Guyane aux Pays-Bas via la France en échange de 4 millions de won (environ 4 000 dollars). Après avoir été arrêtée à Orly, Jang Mi Jeong a été incarcérée près de Paris pendant trois mois en attendant son procès. Puis, après avoir été reconnue coupable, elle a été envoyée dans une prison de la Martinique dans les Caraïbes. Elle a été oublié par le gouvernement coréen. Elle est finalement retournée en Corée deux ans plus tard, le 18 novembre 2006.
L’histoire de cette femme a ensuite été présentée dans une émission documentaire d’investigation de KBS en 2006 sous le titre In Depth 60 Minutes. En 2013, Jang Mi Jeong a publié le livre Lost Days, racontant son épreuve et sa vie après son retour de prison, en particulier sa réadaptation difficile à la société coréenne et l’ostracisme auquel elle et ses deux filles ont été confrontées. En effet, le film s’arrête au retour de Jeong Yeon en Corée du Sud, où elle est réunie avec son mari et sa fille. Le retour à la réalité pour Jang Mi Jeong est beaucoup moins réjouissant. Traumatisée par ce qu’elle avait vécu, elle ne pouvait pas vivre normalement. Il lui a fallu beaucoup de temps pour s’adapter à nouveau à la société coréenne.
Tout comme Jeong Yeon, Jang Mi Jeong n’a jamais renié ce qu’elle a fait. Elle sait qu’elle a commis un crime mais elle a connu pour celui-ci une peine injustifiée. Le ministère des affaires étrangères a été critiqué par Jang et les cinéastes pour sa gestion de l’incident, citant leur négligence diplomatique et les qualifiant d’irresponsables lorsqu’il s’agit de protéger les coréens à l’étranger. Les responsables du ministère des affaires étrangères ont quant à eux insisté sur le fait que l’histoire du film n’est pas toute la vérité.
Way back home est un mélodrame sans aucun doute romancé pour obtenir plus de pathos. Et cela fonctionne. Le spectateur ne peut que s’intéresser au destin de cette femme isolée dont le crime n’est jamais absous mais dont la punition n’est pas en accord. Il ne peut que se révolter face à l’indifférence et à l’incompétence de la bureaucratie coréenne.
Titre original: 베를린 / berlin Titre français:The Agent Pays: Corée du Sud Langues: Coréen, Anglais, Allemand Genre: Action Durée: 120 minutes Sortie: 31 Janvier 2013 Réalisateur: Ryoo Seung Wan Scénariste: Ryoo Seung Wan Société de production: Filmmakers R&K Société de distribution: CJ Entertainment Casting principal: Ha Jeong Woo (Pyo Jong Seong), Han Seok Kyu (Jeong Jin Soo), Ryoo Seung Beom (Dong Myeong Soo), Jeon Ji Hyeon (Ryeon Jeong Hee) Casting secondaire: Lee Kyeong Yeong (Ri Hak Soo), John Keogh (Marty, l’agent de CIA), Werner Daehn (Youri), Kim Seo Hyeong (Secrétaire de l’ambassade nord-coréenne), Gwak Do Won (enquêteur de la Maison Bleue)
Synopsis : À Berlin, un espion nord-coréen se retrouve traqué par les services secrets internationaux après qu’une opération de trafic d’armes ait mal tournée. Soupçonné par son propre pays d’être un agent double, sa femme est kidnappée. Il devra alors choisi entre trahir sa famille ou sa nation…
The Berlin file
Ce film offre un très beau casting – tant principal que secondaire. Les acteurs sont tous aussi phénoménaux les uns que les autres. Je ne suis réellement familière qu’avec Gianna Jun (My love from another star) mais son rôle n’est absolument pas comparable. J’ai vu les autres acteurs dans quelques productions : Ha Jeong Woo est excellent dans Along with the Gods, Han Seok Kyu est bien différent dans Dr. Romantic et Ryoo Seung Beom m’épate toujours dans ses rôles si diversifiés.
Comme le titre le désigne, le film se passe à Berlin. Les décors naturels sont exploités mais il y a aussi des scènes d’intérieur. J’ai beaucoup apprécié la réalisation. La musique est tout à fait en accord avec les scènes. Ce film étant avant tout un film d’action, il y a plusieurs scènes d’action. Celles-ci sont très bien tournées et les combats réels et spectaculaires.
Pyo Jong Seong est un espion nord-coréen, très respecté dans son pays car héros de la République. Sa femme, Ryeon Jeong Hee, travaille en tant qu’interprète à l’Ambassade de la Corée du Nord sous les ordres de Ri Hak Soo. Leur couple n’en a plus que les apparences. Pyo Jong Seong est entièrement dédié à son pays, au point de soupçonner ses amis ou sa femme de trahison. Sa femme tente tant bien que mal de survivre. Distante et malheureuse, elle ne peut qu’obéir aux ordres mêmes lorsqu’il s’agit d’accorder des faveurs sexuelles à des ministres étrangers.
I forgot you’re the hero of the republic before you’re my husband. – Ryeon Jeong Hee
Ryeon Jeong Hee est soupçonnée d’avoir vendu des informations à l’Ouest. Pyo Jong Seong dispose de 48 heures pour enquêter et la disculper mais lui-même n’est pas certain de son innocence. Lorsqu’il se rendra compte qu’il a été piégé avec sa femme, il est prêt à tout pour survivre.
Le film présente un sujet complexe en mêlant différentes identités nationales alors qu’il s’avère être en réalité un simple complot pour éliminer les agents nord-coréens sur place. La CIA, le Mossad, le KGB et les services secrets sud-coréens et nord-coréens sont impliqués. Peu à peu, ils disparaissent pour ne laisser place qu’aux personnages principaux : Dong Myeong Soo, agent nord-coréen là pour prendre la relève des agents nord-coréens actuellement en place, l’agent sud-coréen Han Seok Kyu, et bien évidemment, le héros et sa femme. Malgré tous ces personnages, Pyo Jong Seong reste sans conteste le protagoniste du film.
Première rencontre entre Pyo Jong Seong et Han Seok Kyu
Han Seok Kyu est un agent sud-coréen au tempérament colérique. Présent depuis longtemps dans le métier, il regrette l’ancien temps. Peu habitué à obéir aux ordres, il continuera à chasser Pyo Jong Seong qu’il prend pour un agent nord-coréen fantôme. Malgré lui, il se retrouvera à devenir son allié.
A travers Berlin, la solitude des agents est montrée. Peu importe leurs exploits, ils peuvent être remplacés à tout moment. Ils ne savent jamais sur qui compter. L’ami d’aujourd’hui peut être l’ennemi de demain. Pyo Jong Seong en fait l’amère expérience. Héros dans son pays, il devient une gêne lorsqu’un changement de leader s’opère. Il n’a plus confiance en son pays et va se battre pour sa vie et celle de sa femme. Ce n’est pas la quête d’un homme contre son pays mais un homme qui se bat pour survivre puis se venger des personnes qui l’ont blessé.
Ressenti : ★★★★★
Teaser :
Article originellement publié le 13 décembre 2015 et un peu modifié pour cette publication.
Titre original: 별에서 온 그대 / Byeoleseo on geudae Titres alternatifs :You came from the stars / My lover from the stars / You from another star / My love from another star Genre: Romance, Comédie, Science-Fiction Épisodes: 20 – 70 minutes Chaîne: SBS Première diffusion: 18 Décembre 2013 Réalisateur: Jang Tae Yoo Scénariste: Park Ji Eun Casting principal: Jun Ji Hyun (Chun Song Yi), Kim Soo Hyun (Do Min Joon), Park Hae Jin (Lee Hwi Kyung), Yoo In Na (Yoo Se Mi) Casting secondaire: Kim Hyun Soo (Chun Song Yi jeune/Seo Yi Hwa), Jo Seung Hyun (Hwi Kyung jeune), Kim Chang Wan (Jang Young Mok), Shin Sung Rok (Lee Jae Kyung), Kim Kang Hyun (manager de Song Yi), Kim Bo Mi (styliste de Song Yi), Na Young Hee (Yang Mi Yun, mère de Song Yi), Ahn Jae Hyun (Chun Yoon Jae, frère de Song Yi)
Synopsis : Do Min Joon est un extraterrestre présent sur Terre depuis l’ère Joseon, soit il y a 400 ans. Il dispose de capacités extraordinaires – ouïe et vision surdéveloppées – ainsi qu’une apparence parfaite. Il fait la rencontre d’une célèbre actrice, Chun Song Yi, à qui il semble étrangement lié…
My love from the starMin Joon
J’attendais ce drama depuis l’annonce de sa sortie pour retrouver Kim Soo Hyun ! Et il ne me déçoit pas du tout, j’adore déjà sa prestation et son personnage ! ❤ Il interprète le rôle d’un extraterrestre arrivé sur Terre il y a 400 ans. Il attend depuis tout ce temps de pouvoir retourner chez lui et ce sera le cas dans trois mois grâce au passage d’une comète. Il possède certains pouvoirs : une ouïe et une vision très développées, il peut se déplacer très rapidement et il peut arrêter le temps. Il a une apparence assez froide et une expression plutôt fermée en général mais il lui arrive aussi de sourire ou de se mettre en colère (et impossible de ne pas craquer pour lui à ce moment-là). En cette année 2013, il se nomme Do Min Joon et il est un professeur. J’avoue ne pas avoir bien compris ce qu’il enseignait exactement, quelque chose parlant des relations humaines dont l’amour. Il est habillé de manière très classieuse, que ce soit en costume ou de manière plutôt décontractée. Il possède beaucoup de connaissances, surtout littéraires. Bien que vivant dans le monde moderne, il n’a pas adopté toutes les technologies de celui-ci. Par exemple, il n’a pas de téléphone portable et se sert d’un pager. Il ne s’intéresse guère non plus à ce qui est à la mode en ce moment – drama, musique… – préférant plutôt jouant au go ou au mahjong. Il ne comprend pas toujours les actions et les pensées des humains et préfère de ce fait rester seul. Il n’a qu’un seul ami en la personne de Jang Young Mok, un avocat d’une soixantaine d’années.
Song Yi
Chun Song Yi est une actrice célèbre approchant de la trentaine. Elle est dans ce métier depuis ses 15 ans et de ce fait, elle n’a pas réellement eu de scolarité normale. Elle est toujours étudiante à l’université – quand elle s’y rend – et il se trouve qu’un de ses cours est donné par Do Min Joon [oh coïncidence n°1]. Elle déménage dès le début dans l’appartement voisin de celui de Min Joon [oh coïncidence n°2]. Très belle, elle manque pourtant de sens commun – sans dire qu’elle soit stupide, elle fait beaucoup de remarques pas très intelligentes. Elle est très seule. Sa famille est composée d’une mère qui l’a fait débuter dans ce métier et qui est là pour elle seulement pour son argent, d’un père qu’elle semble beaucoup aimer mais qui est parti et d’un plus jeune frère qui l’ignore. Elle possède peu d’amis et la plupart de ces derniers la critiquent souvent. Si en public elle contrôle son image – de beauté seulement, dès que la caméra n’est plus là, son assurance se fissure. C’est un personnage que j’ai hâte de connaître plus en profondeur.
Lee Hwi Gyeong est l’amoureux transi de Chun Song Yi. Il l’a rencontré adolescent et la pourchasse depuis. Ils sont devenus amis mais se déclare comme son petit ami. Fils d’un riche groupe industriel, il a rejoint l’entreprise familiale en tant que simple employé où personne n’est censé être au courant de sa réelle identité. C’est un personnage assez naïf qui me fait bien rire pour le moment mais qui est aussi adorable dans son attitude envers Song Yi et See Mi.
Song Yi, Hwi Gyeong et Yoo Se Mi
Yoo Se Mi est la meilleure amie de Song Yi. Elle est elle aussi actrice mais ne joue que des rôles secondaires. Elle éprouve des sentiments non partagés pour Hwi Gyeong, celui-ci étant trop obnubilé par Song Yi. Ils sont toutefois amis. Elle est toute gentille et adorable, protégeant toujours Song Yi. Et même si les gens ne s’adressent à elle que pour avoir des informations sur Song Yi, elle reste diplomate. J’espère qu’elle restera telle qu’elle est et ne deviendra pas jalouse de Song Yi. Elle est interprétée par la charmante Yu In Na que j’aime de plus en plus voir jouer.
Au niveau de la réalisation, elle est parfaite pour le moment. Les effets spéciaux tels que les arrêts dans le temps sont très réussis. La majorité des scènes se passe dans le présent mais il y en a quelques unes dans le passé racontant l’arrivée de Do Min Joon sur Terre et les personnes qu’il a rencontrées. Cela permet d’en savoir un peu plus sur le passé de Do Min Joon et comment il a passé ces 400 années sur Terre. Il a rencontré une jeune fille, dont le physique ressemble en tout point à celui de Song Yi jeune, qu’il a tenté de protéger mais il a échoué dans cette tâche. Est-il lié par le destin à Song Yi ?
A noter à la fin de chaque épisode, une sorte d’interview croisée des deux protagonistes sur un événement arrivé pendant l’épisode. Elles sont toujours réussies et souvent drôles.
Teaser :
A continuer ? Sans hésitation ! Kim Soo Hyeon est parfait, les autres acteurs me plaisent et j’aime les personnages du drama. J’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer par la suite !
Article originellement publié le 28 décembre 2013.
Titre original:명왕성 / Myungwangsung Pays: Corée du Sud Genre: Thriller Durée: 107 minutes Sortie: 11 Juillet 2013 Réalisatrice: Shin Su Won Scénariste: Shin Su Won Producteur: LxFrancis Lim Compositeur: Ryu Jae Ah Directeur de la photographie: Yun Ji Un Société de production: SH Film Société de distribution: CJ Entertainment Casting principal: Lee David (Kim Joon), Seong Joon (Yoo Jin), Kim Kkobbi (Jeong Soo Jin), Kim Kwon (Han Myeong Ho), Nam Tae Boo (Choi Bo Ram), Seon Joo Ah (Kang Mi Ra), Ryoo Kyeong Soo (Park Jeong Jae)
Comment vous parler de ce film ? Je ne m’attendais pas du tout à ce que j’allais voir. Je l’ai visionné il y a presque un mois au moment où je rédige ces lignes et j’ai encore une impression très vive de celui-ci. Son ambiance est très intense et aujourd’hui encore je réfléchis à son sens. Avant de débuter cet avis, commençons par un petit paquet d’alertes de déclencheurs (trigger warnings) : violences psychologiques et physiques, agressions sexuelles, strangulation, dépression, suicide, meurtre, harcèlement scolaire, cruauté animalière. Ah oui, ce film est loin d’être un conte de fées. Pourtant, je l’ai beaucoup apprécié notamment pour sa réalisation technique.
Le casting est impeccable. Je connais Sung Joon depuis des années, j’ai vu plus de la moitié de ses dramas où il incarne surtout un prétendant dans une comédie romantique (Lie to me, I need romance 3, Madame Antoine…). Le registre ne peut donc être plus différent. Je suis aussi familière de Lee David mais je l’ai surtout vu dans des rôles secondaires (Bring it on, ghost, Hotel del Luna). Il incarne ici le rôle titre et sa prestation est convaincante. J’ai aussi croisé quelques autres acteurs et actrices dans des rôles secondaires dans d’autres productions même si la plupart du casting était débutant à l’époque.
Pluto est un thriller psychologique qui amène à réfléchir sur le système scolaire coréen. Le titre coréen est 명왕성 (Myungwangsung), c’est-à-dire Pluton. Le nom français choisi à la sortie de ce film est Suneung qui est le nom de l’examen coréen pour l’admission aux universités. C’est un jour particulier où le pays entier est mobilisé. En effet, cet examen décide de l’avenir de chaque étudiant. Pour permettre son organisation dans des conditions optimales, les horaires des bureaux sont décalés et les policiers sont présents pour aider les étudiants à arriver à destination. Pendant l’examen de langue, les avions ne décollent ou n’atterrissent pas. Le résultat de cet examen peut décider de toute une vie. La pression subie par les élèves est écrasante. L’origine sociale est aussi déterminante puisque les parents payent de nombreux cours particuliers très chers à leur progéniture pour qu’elle puisse réussir.
Shin Su Won, la scénariste et réalisatrice de ce film, est une ancienne enseignante. Elle a assisté à la destruction mentale des élèves qui sont soumis à cette compétition stressante. Lorsqu’elle marchait dans la rue, quelqu’un lui a parlé de l’éviction de Pluton du système solaire et elle y a vu un parallèle avec la vie des lycéens. [1] Le titre original est donc Pluto, du nom de cette planète qui n’en est plus une. Le personnage de Jun est totalement identifié à Pluton car comme cette ancienne planète exclue du système solaire car elle n’avait pas la bonne forme et était trop éloignée du Soleil, il est un marginal rejeté par les autres. Cette idée n’est pas seulement présente comme métaphore. Le héros est féru de sciences et d’astronomie. Il possède une lunette astronomique qui lui permet d’observer la Lune pour rédiger un rapport scientifique. Cette analyse de la Lune est évoquée à plusieurs reprises pour permettre d’arriver à un climax à la fin du film. Une éclipse solaire a lieu à un moment très important du film et lui confère un certain symbolisme. Une éclipse solaire se produit lorsque la Lune se place devant le Soleil, plongeant alors la Terre dans le noir. Ce noir, associé à cette scène étant à l’apogée du film, semble donner des valeurs mystiques. Je surinterprète peut-être certains éléments mais il est sûr que cette scène est particulière vu comment elle est filmée. Pour ma part, j’y ai vu le renoncement et le désespoir le plus complet. Même lorsque la lumière ressurgit, elle n’apporte pas de renouveau ou d’espoir.
When planets move they sing a song, but we can’t hear it unless we’re in a black hole.
Le message de Shin Su Won peut être difficile à comprendre. Au départ, elle voulait écrire un roman de science-fiction avant de changer d’avis pour un film. En regardant Pluto, elle souhaitait que le spectateur éprouve un sentiment de peur et que la société change. Même si le cinéma ne peut pas changer le monde, elle voulait que le spectateur prenne conscience de ce que ces enfants subissent, ayant grandi dans la plus dure des compétitions. Certains en sont devenus des monstres. [2]
Petit aparté : le système scolaire sud-coréen est souvent dénoncé dans de nombreux films et dramas en se focalisant sur la différence de classe sociale qui engendre une compétition féroce ainsi que sur la pression ressentie. Avec cette phrase de Shin Su Won sur les monstres, cela me fait notamment penser au personnage de Shin Seung Ho dans At eighteen. Il doit exceller, il ressent une pression énorme notamment par ses parents et commet des actes qui ne sont heureusement pas ceux de ce film. Je pense qu’on peut trouver un personnage de ce type dans beaucoup de productions sur le sujet…
Le film commence fort avec la lettre d’un étudiant s’étant suicidé suite au système scolaire sud-coréen l’oppressant. Cette dénonciation est poursuivie tout le long du film par son histoire. Cependant, le film n’est pas une critique sociale mais un thriller psychologique. A noter toutefois le générique de fin à l’opposé de l’ambiance du film avec des images d’archive illustrant le jour du Suneung. Après ce message écrit blanc sur noir, le film se poursuit par une succession de plans rapides de jeunes cagoulés chassant un lapin dans la neige et qui se mélangent à ceux de la poursuite d’un jeune homme finissant tué. Ces images sont filmées par un téléphone portable puisque ce sont les étudiants eux-mêmes qui se filment d’où l’effet saccadé.
Après ce début mystérieux, la police enquête sur Jun, l’ancien camarade de chambre de Yoo Jin, la victime. Le film revient alors dans le passé, Jun arrivant juste dans le lycée et faisant la connaissance de Yoo Jin. La narration se poursuit en alternant scènes du passé et du présent pour montrer comment Jun est devenu ce qu’il est aujourd’hui et pour arriver à la situation explosive du moment.
Yoo Jin & Jun
Le personnage de Jun est basé sur des étudiants que Shin Su Won a eu. Au départ, l’éducation publique donnait aux étudiants des familles à faible revenu des chances égales. Mais maintenant, les étudiants ne peuvent entrer dans des universités prestigieuses que lorsqu’ils obtiennent des scores élevés en coréen, en anglais et en mathématiques. Elle a rencontré des étudiants qui étaient exceptionnels dans d’autres matières. L’un d’eux était doué informatique et le directeur lui avait demandé de vérifier et de réparer son ordinateur lorsqu’il était hors service. Mais la famille de l’élève était pauvre, la relation entre ses parents s’est détériorée et sa mère souffrait d’un problème mental. L’élève est donc devenu rebelle. Ces étudiants sont devenus le prototype du personnage appelé « Jun ». [3]
Jun est un lycéen passionné de sciences, intelligent et avec de bons résultats scolaires dans son ancien lycée. Lorsqu’il arrive dans ce nouvel établissement, il ne fait pas le poids par rapport aux autres élèves. Il n’a juste pas la chance d’avoir une famille aisée. Sa mère ne peut lui fournir les cours particuliers qu’il désire, rien que l’inscription dans cette école lui a coûté très cher. Il partage sa chambre avec Yoo Jin, le lycéen au sommet de l’établissement dont la place n’est jamais détrônée. Sa famille vit aux États-Unis et il n’a que peu de contact avec elle. Jun essaye d’améliorer ses notes et prend bientôt part à un groupe secret.
L’école regroupe dans une classe spéciale les dix étudiants les plus performants. Ce club d’élite bénéficie d’un matériel haut niveau individuel et d’un enseignant spécialisé. Ce qui n’est pas le cas des autres étudiants dont le couvre-feu de 22 heures les oblige à étudier dans le couloir où est la seule lumière existante. La compétition est féroce. Le top 10 reste souvent le même mais quelques places peuvent varier changeant ainsi les membres. Toutes les notes des élèves sont montrées dans le hall de l’établissement donc tout le monde peut voir les places de chacun. Et Yoo Jin qui est toujours à la première place. Tous les étudiants visent l’université nationale de Séoul mais les places sont très chères. L’équipe éducative entretient ce climat compétitif et laisse passer les problèmes pour ne pas ruiner la réputation de l’établissement.
Un groupe secret, constitué d’étudiants de ce top 10, dirigé par Yoo Jin, s’échange des notes de révision pour améliorer leurs résultats aux examens. Jun est bien décidé à en faire partie, quitte à se perdre. En effet, ce groupe n’est pas seulement un groupe de révisions. Appelé « Rabbit Hunt », les membres fondateurs brutalisent les personnes qui ne leur plaisent pas ou qui menacent de prendre leur place. Masqués, ils violentent d’autres étudiants. Ils contrôlent aussi les éventuels élèves qui rejoignent leur groupe. Ceux-ci n’ont pas une vraie place de membre dans ce groupe mais comme ils souhaitent obtenir de meilleurs résultats, ils font ce qui est attendu d’eux. Jun choisit ainsi cette voie et doit effectuer des tâches violentes. Plus les missions se succèdent et plus il participe volontairement. Il arrive ainsi à un tel extrême qu’il ne peut plus faire marche arrière.
Yoo Jin est le leader de ce groupe. De nature distante, il préside au sommet avec des motivations peu claires. Suite à un accident, il prend de moins en moins part aux activités du groupe et n’approuve pas les actions trop violentes. Les autres membres vont alors se rebeller contre lui, en partie parce qu’ils n’approuvent pas le fait qu’il refuse désormais de se venger. Et aussi parce qu’avec une personne en moins au sommet, surtout que Yoo Jin était le meilleur étudiant, cela fait une chance de plus pour entrer à l’université…
Ce film est perturbant mais laisse une forte impression. Ce mélange de réalisme sur la vie lycéenne, d’enquête policière et de thriller psychologique questionne sur la nature humaine. Les actions de ces lycéens sont violentes mais ne m’ont pas semblée au final si éloignées de la réalité que ça. Cela est perturbant à écrire mais cela pourrait réellement arriver. Les membres du Rabbit Hunt, guidés par Yoo Jin, accomplissent des actes ignobles qu’ils ne regrettent pas. Ils en sont même fiers comme le prouve ce site web regroupant des vidéos de leurs actes. Si l’acte final de Jun est par contre extrême, il n’en demeure pas moins réaliste. Ses gestes s’expliquent tout le long du film avec la montée en puissance de sa détresse et de sa colère. La fin m’a laissée avec une sensation de vide et d’amertume.
La réalisation de ce film m’a impressionnée. Les prises de vue sont très variées et impactent différemment les diverses scènes. Je vous ai déjà parlé de l’ouverture du film mais je n’avais pas mentionné le rapprochement de l’oeil de la victime mettant en scène un court voyage dans l’espace. Celui-ci est aperçu plusieurs fois lorsque les adolescents tentent d’accéder à ce ressenti, celui où ils peuvent écouter le chant des planètes alors que la vie s’échappe de leur corps, en s’étranglant par eux-mêmes ou en étranglant un camarade. Des plans particuliers m’ont aussi marquée, notamment des prises aériennes des murs du lycée donnant sur une cour intérieure où l’on peut voir les murs se resserrer autour des personnages. Ils tentent d’accéder à un autre futur mais ils sont enfermés dans leur classe sociale et ne peuvent en sortir. Ce rêve d’échappatoire s’illustre notamment par la vision de Pluton qui ouvre de nouvelles perspectives. Cependant, toutes les tentatives de Jun échouent. Au final, le film se clôt dans un espace soutterrain où la faible lumière du Soleil disparaît complètement lors d’une éclipse. L’écran est noir, seul le bruit fait écho au silence pour nous expliquer ce qu’il s’est passé.