Bilans annuels

[Bilan 2022] Films

Je commence mes bilans annuels de visionnages de 2022 par celui sur les films. Après la petite année de 2021, et même s’il m’est impossible d’égaler mon score de 2020 (avec le projet Les femmes coréennes dans la production audiovisuelle), j’ai vu 21 films asiatiques en 2022 ! Ce résultat est notamment dû au challenge Rattrapage de Films avec 12 visionnages en commun programmés. J’ai d’ailleurs réussi ce challenge avec un score de 152 points. J’ai tenté le challenge ABC des films mais la formule ne me correspondait pas. J’aurais aimé voir un peu plus de films (j’en visais 36 !) mais cela reste un joli score. En 2023, j’aimerais atteindre les 52 films vus (un par semaine)… J’ai cependant réussi à varier les nationalités et moins de la moitié de mes visionnages est coréenne ! J’ai ainsi vu : 9 films coréens, 5 films japonais, 3 films chinois, 2 films taïwanais, 1 film thaïlandais et 1 film philippin. Cela fait six pays différents ! Cela s’explique notamment par le challenge de Rattrapage qui permettait de gagner des points pour chaque nationalité différente. J’espère continuer sur cette lancée en 2023 tout en alternant aussi les types de production (populaire, méconnue, sortie récente, indépendante…).

Mes visionnages principaux de 2022 sont des drames et cela ne m’étonne pas. En effet, c’est un genre que j’affectionne beaucoup, autant pour les films que pour les dramas. Je trouve que les productions sont souvent très sensibles. Je regarde cependant plus de films dramatiques que de dramas de ce genre car les émotions sont condensées en deux heures au lieu de pleurer pendant environ 16 épisodes ! (kidding)

Il y a bien évidemment les drames romantiques ! Us and them de Rene Liu (2018) est un très beau film sur les retrouvailles de deux anciens amants qui se remémorent leur histoire d’amour faite de peines et de joies. Le film alterne le présent en noir et blanc et le passé en couleur jusqu’à ce que tout se mélange. Little nights, little love de Imaizumi Rikiya (2019) est un joli film montrant qu’il faut apprécier les petites choses de la vie. Il est malheureusement un peu trop brouillon en suivant des couples sur plusieurs années sans assez développer leurs histoires. Girlfriend & Boyfriend de Yang Ye Che (2012) est un drame romantique et politique très poignant. L’histoire se passe dans les années 80 lorsque la révolution sociale s’oppose à la loi martiale de Taïwan. 20th century girl de Bang Woo Ri (2022) m’a beaucoup touchée. L’histoire se passe à la fin des années 90 et raconte les amitiés et amours de quatre adolescents. Les relations sont toutes adorables et tout le monde est trop mignon. Cherry Magic! Thirty years of virginity can make you a wizard?!: The movie de Kazama Hiroki (2022) conclut le drama. J’ai apprécié de retrouver Adachi et Kurosawa qui avancent dans une nouvelle étape de leur relation.

Linda Linda Linda de Yamashita Nobuhiro (2005) est un film coming-of-age très bien écrit et exécuté. Take care of my cat de Jung Jae Eun (2001) est aussi une histoire de passage à l’âge adulte suivant cinq amies devant trouver leur place dans le monde du travail. American girl de Fiona Roan (2021) est un joli film introspectif semi-autobiographique où l’héroïne déracinée essayer de composer avec ses proches alors qu’elle ne peut rien contrôler. Yellow rose de Diane Paragas (2019) suit une jeune fille immigrée sans papier qui rêve de faire de la musique country sa vie. J’ai beaucoup apprécié la musique et, tout comme dans le précédent, les questions identitaires et d’immigration. Seeing Nara again de Song Peng Fei (2019) est un très beau film sur les orphelins de guerre japonais laissés en Chine et ayant émigré par la suite au Japon à la recherche de leur famille biologique.

Adoring de Larry Yang (2019) est un film choral très touchant mettant en lumière les relations qu’entretiennent un propriétaire et son animal domestique. Les différentes intrigues sont très jolies, certaines drôles, d’autres tristes. Le film est au final très réconfortant. Dans In between seasons de Lee Dong Eun (2018), les relations entre les protagonistes sont au coeur de ce drame très poignant. My SO has got depression de Sasabe Kiyoshi (2011) aborde avec sensibilité et justesse le thème de la dépression. Okja de Bong Joon Ho (2018) est un film très puissant. Tout en étant un film d’action, il fait une critique sociale de l’industrie agro-alimentaire très réussie au travers de la séparation d’une créature et de son amie humaine.

J’ai aussi regardé quelques comédies cette année. Love and leashes de Park Hyun Jin (2022) et App war de Yanyong Kuruangkura (2017) sont deux comédies romantiques sympathiques. J’ai apprécié l’humour et le rythme de The pirates: the last royal treasure de Kim Jung Hoon (2022).

Côté thriller, je n’ai vu que le film catastrophe The tower de Kim Ji Hoon (2012). Très intense, avec des effets spéciaux réussis, les moments dramatiques sont contrebalancés par quelques touches d’humour. Je n’en vois que très rarement mais j’ai regardé un documentaire avec Behind the camera de Lee Jae Yong (2013) qui propose une expérience originale : filmer un long-métrage expérimental entièrement à distance. Le résultat est déconcertant.

Je termine avec deux productions difficilement classables et que je n’ai guère appréciées. Spring, Summer, Autumn, Winter… and Spring de Kim Ki Duk (2003) est un film contemplatif dont la réalisation est très belle mais dont l’histoire ne m’a pas convaincue. Le symbolisme de l’œuvre et les effets surnaturels m’ont notamment perdue. The forest of love de Sono Sion (2019) s’inspire de faits réels macabres mais rend les choses encore plus horribles qu’en réalité tout en les romançant. Le film est dérangeant, dans un mélange d’absurde, de comique, de crime, de gore et bien d’autres choses encore. La narration est trop décousue, et si la réalisation reste intéressante, elle est trop crue. Le réalisateur joue de l’impact des scènes plutôt que de rendre son histoire plus crédible.

J’ai ainsi vu de très belles productions en 2022 et la plupart sont très marquantes, mêmes les décevantes. Si je devais choisir mes trois visionnages favoris, ce serait Okja pour sa critique sociale puissante avec de l’action et de l’émotion, Seeing Nara again pour son aspect historique et ses questions d’immigration et d’intégration (tout en étant drôle et sensible !) et 20th century girl pour ses jolies histoire d’amour et d’amitié (même s’il a brisé mon cœur !). Linda Linda Linda n’est pas loin derrière pour la joie qu’il apporte tout comme Us and them pour l’histoire d’amour intense vécue par les protagonistes et la très belle réalisation.

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2 commentaires sur “[Bilan 2022] Films

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